- colérer
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⇒COLÉRER, verbe.Vieilli.A.— Emploi trans. [L'obj. est un animé hum.] Mettre quelqu'un en colère. Ce qui attristait et colérait lord Byron, me fait rire (BALZAC, Lettres à l'Étrangère, t. 1, 1850, p. 42).Rem. Cet emploi est qualifié de provincial par GUÉRIN 1892.B.— Emploi intrans. [Le suj. est un animé hum.] Se mettre en colère :• Comme on y prévenait ses moindres désirs, d'ordinaire il s'y tenait tranquille, et ne colérait que pour des choses du dehors : par exemple, s'il recevait une lettre dont l'enveloppe portait « 27, boulevard Arago », au lieu de « 27 bis »; on aurait dit alors, à le voir colérer, que le bis était une sorte de particule des chiffres.MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, pp. 858-859.Rem. Cet emploi est qualifié de dial. par Canada 1930.— Emploi pronom. Chère nièce, ne nous colérons point (BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, p. 325).Prononc. et Orth. :[
] ([
]-). Ds Ac. 1694 avec la mention : ,,vieux``. Étymol. et Hist. 1541 (Amadis, II, 19 ds HUG.), qualifié de ,,vieux`` dep. Ac. 1694. Dér. de colère; dés. -er. Fréq. abs. littér. :7. Bbg. LAUREN (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1939, t. 65, p. 170.
colérer [kɔleʀe] v. [CONJUG. céder.]ÉTYM. 1541; de colère.❖1 V. tr. Vx. Mettre (qqn) en colère. || « Ce qui attristait et colérait lord Byron » (Balzac, in T. L. F.).♦ Pron. Se mettre en colère.0 Je me colérais contre moi-même, je m'adressais les plus durs reproches (…)Th. Gautier, Mlle de Maupin, VIII, p. 192.2 V. intr. Régional. || Passer son temps à colérer contre la lenteur des choses.
Encyclopédie Universelle. 2012.